dans ma tête, ces jours-ci, c'est un peu le grand bazar! un gigantesque souk, une foire à idées, un endroit où l'on ne trouve pas grand chose... alors les billets parus depuis le retour des vacances me paraissent bien fades et futiles comparé au bazar de ma tête.
dans ma tête il y a mille et unes questions tout à fait normales et puis toutes les autres. dans ma tête tout se mélange et le seul moyen d'y remettre de l'ordre est de faire travailler mes doigts... mais même avec la meilleure volonté du monde, l'ordre ne s'installe pas... les réponses ne viennent pas... des envies d'avancer dans notre vie, des envies de changements peut-être plus ensoleillés, d'une vie un peu moins grise et pluvieuse, d'être plus proche de ma famille, de mes amis... et face à cela vient une proposition d'avancée pas du tout dans ce sens-là... alors ce n'est pas juste dans ma tête que c'est le bazar, mais dans nos têtes... ma libellule est aussi inquiète du ventre de maman qui s'arrondit, on parle, on explique, un peu, on rassure, mais elle est inquiète... des cauchemars la nuit, quelques soucis de bégaiement qui s'estompent petit à petit, des envies de régression...
et puis la lecture d'un livre qui m'a perturbée pendant ces vacances. un livre englouti en quelques jours, un livre qui remet tellement de choses en question, un livre qui force à se poser des questions, à s'interroger, à aller farfouiner là où l'on n'a pas toujours envie d'aller farfouiner... tout au fond de sa tête...
une sorte de questionnement de trentenaires pas encore bien "installés"... de trentenaires qui cherchent encore quoi faire de leur petite vie à part être des parents et un couple... de trentenaires qui se sont laissé porter par la vie sans trop décider de cette vie, qui ont joué des opportunités sans trop les créer, de trentenaires rêveurs qui réalisent qu'en être toujours "que là" à quarante ans ça ne leur conviendra pas vraiment... de trentenaires qui se trouve à la frontière entre "je suis fier de ce que j'ai accompli jusqu'à maintenant" et "oui, mais ça ne correspond pas du tout à ce que j'envisageais pour moi"...
alors parmi toutes les questions qui arrivent les unes après les autres viennent entre autres celles de savoir si devenir adulte est être capable de faire le deuil de ses envies et de ses rêves ou au contraire si ce n'est pas justement le moment de se donner les moyens d'y arriver... est-ce être trop exigeant avec soi-même et fuir la réalité que de ne pas être satisfait de ne pas avoir pu atteindre ses objectifs ou bien est-ce que justement il ne faut jamais les perdre de vue et continuer dans ce sens...
alors si vous trouvez beaucoup de photos dans les jours qui arrivent, c'est parce que zebulle bulle et est en mode "photo"...
