je regarde mes enfants grandir...

je vois mon bébé... ma toute petite devenir un peu plus grande et je l'écoute parler... et elle en a des choses à dire... elle qui ne parlait pas jusqu'à il y a peu de temps... que de progrès faits en quelques mois... et non pas en une langue, mais en 2 voir 3 et presque 4... on ne fait pas les choses à moitié chez nous, l'avantage de la multiculture et d'un pays polyglotte...  je la regarde quand elle dort et elle me semble géante, je la regarde vivre et elle m'épate par sa motricité, sa logique, son humour. "nan maman, i si pô un bébé mais oune poutite fille, une toute poutite fille...", un petit cheval fougueux... j'aime

je vois ma grande, celle que j'ai toujours vu comme une grande même quand elle était bébé. une grande fille qui voudrait être encore plus grande, toujourd perdue entre la nostalgie d'hier et l'angoisse de demain et rarement dans la plénitude du moment présent. une grande tiraillée par les paradoxes de ses parents... occupes-toi de ta soeur vs tu n'es pas sa mère... pas facile d'être l'aînée. une grande qui se pose trop de questions et nous encombre les oreilles de phrases sans queue ni tête et ne saisi pas toujours tous nos mots... ce qui mène à des quiproquos souvent cocasses! ma toute grande qui perd cette fougue de la petite enfance et s'engage petit à petit vers l'âge de raison... et pour le coup, c'est moi qui suis nostalgique

les regarder grandir et ne surtout pas être pressée de les voir grandes, trop grandes. les encourager à savourer leur enfance... sans trop penser à "quand je serais grande"... parce que quand elles seront grandes, moi je serais vieille...

et si finalement l'arrivée de chaque nouveau-né dans nos vies n'était pas juste une illusion du temps qui fige, une fontaine de jouvence éphémère, une sensation d'arrêt sur image... quand tout se compte en jours, puis en heures, puis de nouveau en jours, en semaines, en mois... quand les derniers jours d'attente se transforment en siècles, quand les journées sont fractionnées en tellement de morceaux que finalement on ne sait même plus quel jour on est... quand ce bébé est tellement petit que chaque journée marque une étape dans son développement...

je regarde mes enfants grandir, j'aime!

je regarde mes enfants grandir...

je vois mon bébé... ma toute petite devenir un peu plus grande et je l'écoute parler... et elle en a des choses à dire... elle qui ne parlait pas jusqu'à il y a peu de temps... que de progrès faits en quelques mois... et non pas en une langue, mais en 2 voir 3 et presque 4... on ne fait pas les choses à moitié chez nous, l'avantage de la multiculture et d'un pays polyglotte...  je la regarde quand elle dort et elle me semble géante, je la regarde vivre et elle m'épate par sa motricité, sa logique, son humour. "nan maman, i si pô un bébé mais oune poutite fille, une toute poutite fille...", un petit cheval fougueux... j'aime

je vois ma grande, celle que j'ai toujours vu comme une grande même quand elle était bébé. une grande fille qui voudrait être encore plus grande, toujourd perdue entre la nostalgie d'hier et l'angoisse de demain et rarement dans la plénitude du moment présent. une grande tiraillée par les paradoxes de ses parents... occupes-toi de ta soeur vs tu n'es pas sa mère... pas facile d'être l'aînée. une grande qui se pose trop de questions et nous encombre les oreilles de phrases sans queue ni tête et ne saisi pas toujours tous nos mots... ce qui mène à des quiproquos souvent cocasses! ma toute grande qui perd cette fougue de la petite enfance et s'engage petit à petit vers l'âge de raison... et pour le coup, c'est moi qui suis nostalgique

les regarder grandir et ne surtout pas être pressée de les voir grandes, trop grandes. les encourager à savourer leur enfance... sans trop penser à "quand je serais grande"... parce que quand elles seront grandes, moi je serais vieille...

et si finalement l'arrivée de chaque nouveau-né dans nos vies n'était pas juste une illusion du temps qui fige, une fontaine de jouvence éphémère, une sensation d'arrêt sur image... quand tout se compte en jours, puis en heures, puis de nouveau en jours, en semaines, en mois... quand les derniers jours d'attente se transforment en siècles, quand les journées sont fractionnées en tellement de morceaux que finalement on ne sait même plus quel jour on est... quand ce bébé est tellement petit que chaque journée marque une étape dans son développement...

je regarde mes enfants grandir, j'aime!

quoi de mieux que de mettre la main à la pâte...

et peindre toute seule les anciens meubles de son ancienne chambre

pour les transformer

en nouveaux meubles de la nouvelle chambre?

et profiter de l'occasion pour apprendre de nouvelles choses en compagnie d'une maman parfois trop sévère et trop exigeante...

mais être tellement fière d'avoir nettoyé les planches et de les avoir peintes, toute seule!

prendre possession des lieux

découvrir, s'imprégner, envisager

à côté des plages d'ennui qui ont en général lieu en semaine... les 2 jours du week-end sont en général dédiés à la vie en famille et surtout à la vie dehors... 2 journées au cours desquelles nous nous faisons plaisir et surtout nous allons à la découverte de choses nouvelles...

parmi les plaisirs du week-end il y a les promenades en centre-ville qui s'accompagnent en général d'un petit tour dans une boutique de macarons, le grand plaisir des enfants... croquer à pleines dents ces petites pâtisseries grand luxe. ce week-end les macarons ont été enfourné à l'occasion d'un petit coucou dans le bar de papa, l'occasion aussi de jouer à la marchande en vrai. passer de l'autre côté du bar, et jouer à servir et encaisser!

il y a eu la découverte du caneva pendantla sieste de sa petite soeur...

il y a aussi les rares trajets en bus qui seront plus fréquents lorsque nous serons installés dans la nouvelle maison. regarder l'heure, se préparer pour être à l'heure, marcher, traverser la grande route, attendre sagement le bus, monter, s'installer et faire le trajet sans perturber le calme et le silence... se coller contre la vitre et ne pas en râter une miette...

il y a les balades à vélo... hier nous sommes allées faire des emplettes pour préparer un irish breakfast, un brunch comme en irlande, avec les saucisses, le bacon, les oeufs, les bagels, les baked beans, le pain de mie, tout comme là-bas... revenir à la maison le sac à dos chargé et être fières de la prouesse! aller sur la piste cyclable longeant la grande route à vélo et bien suivre les instructions. Savourer le petit-déjeuner tardif à 4 et raconter à son papa l'enjeu des courses à vélo!

il y a eu la petite voix qui s'écriait alors que sa maman tirait sa poussette à défaut de pouvoir la pousser en raison des pavés: "eh oh.... i suis pas une valise moi!"...

il y a aussi le dîner au restaurant, comme des grandes.... et un retour à la maison sous la pluie, dans la cohue de la foule venue applaudir les nombreux concerts du festival de jazz et de blues en ville... pas une note n'est parvenue à nos oreilles cette année... quel dommage!

il y a eu l'escapade à la ferme pédagogique... la bataille de foin, la course de tracteur à pédales, le tour de poney, la saucisse grillée-repas classique du week-end, les lapins caressés, les drôles de poules, les moutons, la boue, la gadoue, les gadins dans la gadoue, les bottes toutes sales, les rires, les photos amusantes, les vaches, l'odeur de la campagne, l'âne gentil...

et puis pour terminer ce week-end chargé en petits bonheurs.... une fête d'anniversaire d'un petit copain... un beau gâteau délicieux, une bougie qui crépite et se prend pour un feu d'artifice, la découverte des instruments de musique, un concours de dessin avec une nouvelle copine, et surtout... la grande balade dans la campagne, la découverte d'étangs fleuris de nymphéa, des chemins recouverts de petites grenouilles, un ciel devenu tout bleu, les mûres trouvés au fil du chemin dans les marécages...

et enfin ce bain chaud et parfumé et ce dîner à 4 pour tout se raconter. la sensation d'avoir passé un week-end looooooooooooooong, d'avoir su attraper chacune de ces journées pour en faire une journée extraordinaire, apprendre mille et une choses, être simplement heureux d'être ici, en bonne santé, avec tout ce qu'il faut pour ne manquer de rien.

se lever le matin, être heureux d'avoir cette nouvelle journée à vivre, la vivre comme si c'était la dernière, profiter de chaque instant pour remplir son coeur et sa tête, créer des souvenirs, s'enivrer d'émotions, d'odeurs et de paysages...

"z'étais toute poutite quand z'avais pas encore mon âge"

emma, pas z'encore kroizan, déguisée en mariée au rayon rideaux du suédois

(l'elsie faite pour sa grande soeur a toujours autant de succès)

pour ceux qui en prennent par ici...

dans le désordre:

*signature et remise des clefs de la nouvelle maison dans les jours qui arrivent*

*1 mois pour déménager et aménager notre chez-nous*

*un nouveau projet pour septembre: une formation de doula, un week-end par mois jusqu'en juin*

*d'autres projets encore*

*des poulettes qui grandissent bien....*

*bertabulle avance avance avance.... un agenda déjanté bientôt disponible*

et sinon? tout va bien, la vie est belle, le monde pourri, on va voir manu chao la semaine prochaine, histoire de se défouler avant le grand chantier!