Certaines journées ont ce goût si particulier de mélanger des émotions très fortes pourtant aux antipodes les unes des autres.
Il y eut d'abord cette visite importante, celle où l'on regarde si le rendu sur papier est celui que l'on souhaite, s'il n'y a pas de coquilles, si tout est bien comme il faut. instant d'émotion, voir son travail se concrétiser, se dire que l'on se rapproche de ce rêve. se dire aussi que son associée n'est pas là pour voir mais que bientôt on lui remettra en mains propres le fruit de leur travail, que l'on papotera de tout et de rien et que de nouveaux projets de dessineront.
Accompagnée de mes deux tornades blondes, j'ai savouré cette matinée. j'ai répondu aux nombreuses questions de ma libellule et on s'est mis des rêves plein la tête...
Il y eut ensuite le départ et le trajet vers ce petit coin de france. le coeur gros, la gorge serrée, les mains moites, et aussi les retrouvailles avec la famille, les pleurs, les accolades, les embrassades. il y eut les mots du pasteur, les questions de la grande, mes réponses, et celle qu'elle s'est trouvée. il y eut cette église remplie de chants, cette émotion si forte pour dire au-revoir. Et puis il y eut le picon-bière à sa santé, les bons souvenirs et les rigolades associées, les vieilles photos, les promesses de se revoir bientôt.
Il y eut les enfants qui ne tenaient pas sur leur chaise, les enfants qui ont colorié la feuille de messe à l'église, les enfants qui ont sautillé au rythme de la cloche de l'église, les enfants que l'on a occupé avec des livres, les enfants qui ont profité des genoux des femmes et des bras des homme. il y eut ce regard de cette vieille femme aujourd'hui veuve posé sur ces enfants... ce regard qui dit merci d'être là les enfants, merci la vie pour ces enfants en bonne santé et en pleine forme.
Il y eut donc cette journée du huit octobre. une journée comme une autre, ou presque. il a fait très beau et chaud, la Sarre était très belle d'ailleurs, avec ses couleurs automnales.