nous avons goûté aux joies des transports en commun




et puis aux joies des halls de gares



nous avons goûté aux joies des retrouvailles, du grimage, des jeux dans le jardin



et puis nous sommes arrivées à destination

nous avons vu des poissons "énooOOOoormes"!



et nous avons repris le train!



***

à l'aller, des personnes, aigries par leur vie sans doute,
se sont essayées à l'irascibilité
la vie en a puni certains,
puisque la petite fille assise juste à côté de nous
a rendu tout son petit déjeuner sur la tablette
au moment même où le monsieur derrière nous,
nous faisait remarquer que les rires de mes enfants l'empêchaient de dormir!

dans le train suivant
une jeune femme s'est levée
folle de rage
et nous a insulté.

des enfants dans un train, peu importe le train
TER, Corail, TGV, et les autres
ça bouge
ça rigole
ça se promène
ça joue
ça parle
ça saoûle
ça mange
ça crie
ça pleure
ça grimpe
ça fait coucou Madame
ça essaye de jouer à cache-cache avec le voisin
ça pose des questions
un peu
beaucoup
un peu trop
ça s'impatiente
ça manque de patience
ça va aux petits coins
une fois
deux fois
trois fois
plusieurs fois
ça regardes les gens
ça regarde dehors
ça explose de joie
à la vue d'une vache
à la vue d'un autre train
à la vue d'oiseaux dans le ciel
ça veut donner les billets au contrôleur
ça veut parler avec tout le monde dans le wagon restaurant
ça n'arrive pas bien à tenir en équilibre en marchant et que le train roule aussi
ça commente
les gens
vieux
gros
noirs
un enfant dans un train, dans n'importe quel train
comme partout ailleurs

ça Vit!

dans ces moments-là je rêve d'un monde où les gens, aigris par leur vie sans doute,
ceux-là même qui se sont essayés à l'irascibilité
seraient ceux que l'on montre du doigt, ceux que l'on ne souhaite plus tolérer parce que vraiment, ce monde n'a pas besoin de mauvaise humeur.

travailler.... à 90% certes... mais travailler...
s'occuper des enfants... monsieur Zebulle s'en occupe beaucoup, mais s'en occuper aussi...
s'occuper de la maison... monsieur Zebulle en fait énormément, mais s'en occuper aussi...
travailler le projet BertaBulle... à 4 mains certes... mais y passer des nuits blanches... aussi!
vendre sa voiture, trouver un acheteur potentiel parmi la jungle... un casse-tête...
chercher la Bulle où la famille Zebulle aimerait vivre... un casse-tête dans la jungle du monde de la finance, des sous, des termes techniques, des considérations si éloignées du monde des Zebulle...
préparer une expo-vente pour fin novembre, à 4 mains encore, mais avec d'autres mains!
attendre impatiemment que le théâtre reprenne...
faire du sport 2 fois par semaine...

et trouver le temps de les regarder grandir... ne rien faire... juste les observer...

se réjouir de partir en vacances pour quelques jours
et de souffler un peu!

      elle court, elle court zebulle.....

      elle cumule les projets, les envies, les choses à faire...
      où trouver le temps de tout faire...?

      courir après mille choses à la fois,
      essayer de tout faire concourir,
      que tout se goupille...!

     je reviens bien vite, avec je l'espère plein de belles histoires à raconter ici!

Certaines journées ont ce goût si particulier de mélanger des émotions très fortes pourtant aux antipodes les unes des autres.

Il y eut d'abord cette visite importante, celle où l'on regarde si le rendu sur papier est celui que l'on souhaite, s'il n'y a pas de coquilles, si tout est bien comme il faut. instant d'émotion, voir son travail se concrétiser, se dire que l'on se rapproche de ce rêve. se dire aussi que son associée n'est pas là pour voir mais que bientôt on lui remettra en mains propres le fruit de leur travail, que l'on papotera de tout et de rien et que de nouveaux projets de dessineront.
Accompagnée de mes deux tornades blondes, j'ai savouré cette matinée. j'ai répondu aux nombreuses questions de ma libellule et on s'est mis des rêves plein la tête...

Il y eut ensuite le départ et le trajet vers ce petit coin de france. le coeur gros, la gorge serrée, les mains moites, et aussi les retrouvailles avec la famille, les pleurs, les accolades, les embrassades. il y eut les mots du pasteur, les questions de la grande, mes réponses, et celle qu'elle s'est trouvée. il y eut cette église remplie de chants, cette émotion si forte pour dire au-revoir. Et puis il y eut le picon-bière à sa santé, les bons souvenirs et les rigolades associées, les vieilles photos, les promesses de se revoir bientôt.

Il y eut les enfants qui ne tenaient pas sur leur chaise, les enfants qui ont colorié la feuille de messe à l'église, les enfants qui ont sautillé au rythme de la cloche de l'église, les enfants que l'on a occupé avec des livres, les enfants qui ont profité des genoux des femmes et des bras des homme. il y eut ce regard de cette vieille femme aujourd'hui veuve posé sur ces enfants... ce regard qui dit merci d'être là les enfants, merci la vie pour ces enfants en bonne santé et en pleine forme.

Il y eut donc cette journée du huit octobre. une journée comme une autre, ou presque. il a fait très beau et chaud, la Sarre était très belle d'ailleurs, avec ses couleurs automnales.

* en référence à ce billet-là!

elle essaye de se faire passer pour une mauvaise couturière, essayant de me convaincre que je n'aurais pas la patience nécessaire pour l'accompagner avec sa machine...

une après-midi sous le signe de la bonne humeur, du thé, des sucreries, des tac-tac-tac de nos machines
et comme elle s'en sortait plutôt bien,
j'ai cousu le même patron qu'elle!

ne pas se fier à la mine réjouie sur la photo,

la demoiselle ne souhaite plus porter les habits faits-par-maman...

;-(

tissus de tahiti, merci dame bikini-tahiti!

+ coupon import japonnais

mettre ses convictions de côté....
la regarder et la trouver belle
ne pas voir la journée passer...

et qu'il n'en reste que quelques clichés!
des fleurs fânées,
des boîtes de dragées,
un faire-part, un menu, une bouteille de vin pas encore entâmée,
des panières recyclées!

(bertarie porte un bikini tahiti)

Swiss vs Fr-lux

Parce que travailler à 80%, s'occuper de 2 poulettes, être là pour lui, s'occuper de la maison, coudre, essayer de tricoter, essayer de crocheter, découvrir le nouveau jouet, s'interroger sur une éventuelle formation ou une autre formation, quoique les 2 ça serait bien aussi, ne doivent vraiment pas être assez pour occuper mes journées...

... avec l'aide de mes cousines, nous nous sommes mis en tête de retrouver nos origines!

En 1926, notre grand-mère (3e en partant de la droite) partait d'Italie.
Elle quittait son village à pieds, entourée de ses frères et soeurs et de son père.



(photo datant de +/- 1935-1940)

Ils parcoururent environs 1.400 km à pieds.

des 7 frères et soeurs, 6 arrivèrent dans le sud-ouest d'où je viens.
1 soeur s'installa en lorraine, là je vis presque aujourd'hui.
je ne connais pas ma famille italienne, en ce moment je les cherche,
et j'espère entrer en contact avec eux.

aujourd'hui est partie une lettre à l'intention du maire d'Oderzo pour obtenir les actes de naissance, de mariage de mes arrières-grand-parents. hier j'ai trouvé sur un site de généalogie, un monsieur qui cherchait des personnes avec les mêmes arrières-grands-parents que les miens.
aujourd'hui, j'ai "enfin", et je me demande pourquoi je ne l'ai pas fait plus tôt, vu des photos du village de ma grand-mère,
et j'ai été émue en voyant l'église du village. elle avait 9 ans quand elle est partie, l'église de son village, elle devait la connaître.

quand ma zebulline est arrivée parmi nous, son regard m'a frappé. elle a le regard de ma grand-mère. grand-mère partie au ciel depuis bien longtemps et le regard de ma zebulline me fascine d'autant plus. étrange sensation que de retrouver dans son enfant le regard d'une grand-mère partie depuis si longtemps. difficile de ne pas se projeter et se demander si "mamie" était une petite fille comme l'est ma zebulline, elle lui ressemble tant. à ces questions-là je n'aurais jamais de réponses.

alors, à nous 3, ces jours-ci, on essaye d'avancer dans notre généalogie.
chacune a ses raisons, l'objectif est le même: aller un jour à Oderzo!
découvrir une partie de nos origines.

pause jeux un dimanche après-midi

(mon petit bouchon fait souvent la moue... fichu caractère de cochon!!!)

que tu vas au ski maman?"

"samedi!"

"ah oui! mais aujourd'hui c'est pas encore samedi....." (mine déçue de ma libellule)

et oui... les mamans parfois ça part faire du ski toute seule. et les enfants? et bien elles sont ravies de passer 4 jours entiers avec leur papa (qu'elles voient tous les jours). si samedi avait pu être aujourd'hui ou hier, ça ne les aurait pas dérangé (moi non plus d'ailleurs!)